samedi 25 mars 2017

Deux fléaux et une charriotte.

Deux fléaux et une “charriote“.

Sur cette étape néo zelandaise de mon tour du monde j'ai opté pour la location d'un camper van,  en fait un gros break Toyota aménagé pour y dormir et y faire un peu de cuisine. Histoire d'économiser sur l'hébergement et les repas.
J'ai pris le modèle le moins cher qui je pense servait déjà du temps de Moïse vu le kilométrage (450000) et l'état général du véhicule déglingué à l'extérieur et moisi à l'intérieur.
Bref une vraie "charriotte"! Et avec elle j'ai sillonné tout le pays m'arrêtant pour dormir dans un coin discret,  me" douchant" dans les lacs et rivières,  mangeant à l'aide d'un petit réchaud
. Un vrai retour à l'essentiel,  a la simplicité,  à la rusticité...
Quelques péripéties aussi,  avec entre autres une panne de batterie résolue grâce à un bon samaritain et ses cables. Et un réveil en pleine nuit par un camionneur qui me pensait en panne  à m'être garer là en bordure de route au milieu de nulle part.

La Nouvelle Zélande a un potentiel photogénique phénoménal,  et de quoi confirmer que rien n'égalera jamais la nature question esthétisme.
Mais deux choses ont fortement perturbé mon appréciation des lieux.
Deux fléaux de taille inégale, dont le premier, tout petit,  m'aura laissé quelques traces sur la peau ,  et le second,  bien plus imposant et bruyant,  m' aura piqué l'ego...

Il s'agit en premier lieu des sand flies,  mouches des sables,  qui sévissent dans toutes les zones humides du pays.  Leurs piqûres vous régalera de petits boutons rouges et surtout d'envies de grattage assez démoniaques ! A moins d' y aller au lance flamme ou au ddt aucun produit n'est vraiment efficace pour les repousser.  Du coup c'est soi option burka intégral,  soit toujours rester en mouvement,  en effet elles n'arrivent pas vraiment à bien voler,  trop sensibles au vent du fait de leurs taille minuscule.
C'est bien cela vous oblige à ne jamais être en mode stand-by,  à tout faire très vite,: ses photos,  son petit pipi,  etc...

Le second fléau,  et bien c'est tout simplement mes confrères de race ...,  je veux parler des touristes et en particulier des touristes baroudeurs toujours à la recherche du bon plan pas cher,  du bon spot pour dormir.
Ceux là  même qui a force de sillonner le pays et de parfois laisser quelques traces désagréables derrière eux,  ont fini par faire réagir les locaux qui ont sorti un peu partout des lois et réglementations interdisant le camping et stationnement sauvage ou alors le limitant a certaines zones soit payantes soit sur un emplacement bien pourri.
Bref de quoi contrecarrer mes envies de liberté et   de contemplation solitaire.
En fait je dois reconnaître que plus un lieu me plaît et moins j'ai envie de le partager avec une multitude bruyante,  en dehors éventuellement d'un cercle restreint d'amis soigneusement choisis... qui pour l'occasion sont tous restés là bas,  en France,  à l'autre bout de la planète.
C'est un peu comme voir une biche par surprise seul en pleine forêt,  où la voir dans un parc animalier entouré d' une multitude... Ça n'a clairement pas le même rendu !

La Nouvelle Zélande est devenue depuis quelques temps,  avec l'Australie,  le nouvel eldorado des jeunes européens épris d'aventure et à l'affût de petits boulots à l'étranger avant de vraiment commencer une vie "normale et sérieuse". Cela donne toute une cohorte de backpackers,  de mini van,  de camping car qui se déplace de spot en spot,  cultivant la cool  attitude.  Et je crois bien que je ne partage plus le même rêve,  le même état  d'esprit,  du coup difficile d'entrer en connection avec eux et par là  même occasion avec le pays en lui même.

La Nouvelle Zélande  m'aura donc fait souvent cligner des yeux tellement le paysage devant moi était fabuleux mais aussi filé un sacré coup de vieux et de blues.
Du coup des sand flies ou des touristes lequel aura eu l'impact le plus négatif sur moi ?
Les boutons partiront,  et le blues...?

La suite du voyage me le dira.











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