jeudi 16 février 2017

L`histoire d`une vache, d`un orteil et d`un voleur de chaussures.

En un mois de road trip a travers toute l`afrique du sud et environ 6000 kms de parcourus avec ma hyundai i10 de location il n`y aura pas une seule journee sans son lot d`emotions.
Que ce soit a la vue de paysages sublimes, apres des rencontres inedites ou des aventures insolites.

( Desole pour l`absence d`accent dans mon texte mais ce clavier anglophone n`en possede visiblement pas ... )

Du coucher de soleil au sommet de Lions head avec vue a 360 degres sur la baie de Cape town a mon bain matinal dans l`ocean atlantique a 12 degres sur la plage de Scarborough.
Du concert des Young natives , un groupe de folk afro europeen, en compagnie de jordi photographe et musicien hollandais rencontre a Scarborough; a la traversee nue d`une riviere au beau milieu d`un marais gigantesque qui me barrait le passage lors de ma randonnee a Hogsback.
En passant par ma rencontre avec Sacha , allemand globe trotter aux yeux bleus et cheveux noirs rasta, a mon footing en claquette en plein milieu de nulle part dans le desert du Karoo ( on verra plus tard pourquoi en claquette...) ou encore a mom premier face a face avec un elephant et une girafe gigantesque dans le parc Kruger ...

Tous ces moments resteront graves en moi mais il y en a trois qui m`ont touches avec plus de forces et sur lesquelles je veux revenir plus en profondeur.

Tout d`abord l`histoire quelque peu tragique de cette vache qui a ete sacrifie devant mes yeux ( puis entierement decoupe...) avec une sorte de pic a glace afin de servir de banquet lors d`un mariage traditionnel ayant lieu deux jours plus tard dans un village du Swaziland dans lequel je passai la nuit.
Un spectacle peu rejouissant suivi d`une sorte de degustation de quelques morceaux de choix a peine cuit sur un feu de bois, de la viande fraiche pour le coup !

Il y a ensuite ma "ballade"en plein Soweto, le quartier populaire de Johannesburg qui a vu grandir deux prix nobel de la paix : Desmond Tutu et Nelson Mandela; et connu les revoltes les plus sanglantes des blacks opprimes lors de l`appartheid.
J`y ai croise une population noire dynamique et acceuillante ayant visiblement soif de libertes, de vie, de partages... Avec entres autres tout ces enfants des rues qui vous tapent dans les mains et vous invitent a venir jouer avec eux. ce que j`ai fait illico avec une partie de foot dans un champ et avec un ballon de foot creve . J`ai joue pieds nus pour faire comme eux , mauvaise idee car en marquant un but je dois dire spectaculaire je me suis ouvert le gros orteil , sang a foison et fin de la partie pour moi !  Mais trois jours apres heureusement j`arrive a nouveau a marcher sans problemes .

Et enfin il y a cet evenement un peu moins rejouissant mais qui fait partie des risques de tout voyage quelque peu aventureux.  Ainsi il y a quelques jours dans la ville miniere ( or et diamants ) de Kimberley , en me reveillant le matin j`ai eu la mauvaise surprise de constater l`effraction de ma voiture de location qui etait pourtant situe sur le parking soit disant securise de l`hotel...
Deux vitres brisees qui auront necessite un changement de vehicule ( chevrolet spark cette fois) a l`agence avis la plus proche et une declaration de police laborieuse.
 Le plus embetant est la disparition de ma veste de pluie et surtout de mes chaussures asics que j`avais laisse sur le siege arriere.
D`ou les claquettes de hier lors de mon footing ... Prochaine etape courir pieds nus... J`espere en tout cas que mon voleur de chaussures apprecie son butin et qu`avec ses toutes nouvelles asics gel fuji attack 5 il coure encore plus vite ... Enjoy fucking bastard !


mercredi 15 février 2017

Drakensberg / lesotho

Déjà longtemps avant mon arrivée en Afrique du sud ces deux lieux m' aimantaient. Ils évoquaient à la fois une nature sauvage et préservée, nuages et à pics vertigineux,  espace hostile quasi inhabité.
Le Lesotho est une sorte d' enclave isolée du reste de la culture europeannisé d' une grande partie de l' Afrique du sud constitué essentiellement de bergers gardant leurs troupeaux de moutons sur des hauts plateaux venteux et des landes désolés situés le plus souvent à près de 3000 m d' altitude.
En effet le Lesotho est le pays à l' altitude moyenne la plus élevé au monde , plus de 2300 m !

Je l' ai abordé par le nord-est, au niveau du Sani Pass, un col uniquement accessible de ce côté en 4x4, a dos d' ânes ou à pied.
J' ai choisi cette dernière option bien sure. Une marche de 30 km environ aller retour à travers les montagnes du Drakensberg ( littéralement montagne du dragon )  qui évoquent sur beaucoup d' aspects les films du seigneur des anneaux. Des collines verdoyantes et des lacs sombres puis subitement de hautes falaises rocheuses et des cascades vertigineuses.
L' ascension reste relativement facile car progressive. Au col on passe directement au poste frontière et de suite on est dans une autre ambiance, hors du temps. Les bergers vivent ici dans des huttes sommaires faites de terre et pierre mélangés avec des toits de chaume.
Ils sont habillés d'une sorte de couverture de laine sombre et d' une cagoule qui leurs couvrent presque tout le visage et leurs donnent un air fantomatique. Ils me font penser à la tribue des Mogwai dans Star wars...Décidément les références cinématographiques de science fiction se multiplient. Mais il est vrai que l' on a du mal à se croire au 21 ème siècle dans cette ambiance là.

Le contact avec les autochtones est difficile car il sont soit farouches soit pressés de vous soutirez un peu d'argent en échange d' une photo ou d' un souvenir. Je leur donne plutôt un morceau de brioche qui constituait mon casse croûte, ils semblent apprécier la chose ...

Au col il y a également une auberge pour randonneur et un bar tenu visiblement par un allemand vu la décoration et le gluwein à la carte !
Je prends juste un café dans ce " plus haut bar d' Afrique" et attaque la descente.
Le retour vers la civilisation ordinaire est à la fois un pincement au coeur et un soulagement. Vivre dans ces contrées sauvages n' est certainement pas une sinecure, mais quelques jours histoire de deconnecter totalement ne m' aurait pas déplu !

Cependant j' ai encore tant de choses à voir dans mon road trip et peu de temps devant moi.
En voyage, presque à chaque instant, in est ammené à faire un choix : entre la gauche ou la droite, la poursuite de son avancée, le demi- tour ou le surplace.
Surplace qui signifierait d' une certaine manière la fin du voyage. Et j' ai - peut -être est ce d' ailleurs un tort ? - toujours en moi cette envie d' avancer, d' aller voir ailleurs, plus loin, toujours plus loin...


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