lundi 30 janvier 2017

Parti revenir repartir

Partir,  revenir, repartir...
Passé, présent, futur...
Ce bref retour en alsace aup





rès de mon père m'a redonné un certain élan pour la suite de mon périple autour du monde.
J' y ai pris conscience de l' importance d' avoir des racines solides pour pouvoir voler toutes ailes déployés.
J' y ai également misent application la maxime :" carpe diem", en passant ces 15 jours à profiter au mieux de la compagnie de mes proches, à me reposer et à goûter aux joies de l' hiver.
En particulier les côtes de boeuf du padre, les histoires croustillantes du couz Arnaud et la grosse attaque à ski sur les pistes du lac blanc ou du champ du feu.
Je ne me suis pas vraiment retourné sur ce que j' avais fait ces trois derniers mois ni penché sur ce qui m' attends ensuite.
Non, ce qui m' intéresse c' est le jour présent et savoir apprécier en pleine conscience ce que je fais, ce que j' observe, ce que je ressens.
Laisser de côté les regrets et les angoisses pour ne garder que les  émotions positive du moment.

Et le présent c' est l' Afrique du sud ou je viens de débuter un road trip de 3 semaines. Un pays étonnant dont je n' ai pas encore saisi toute la diversité. Entre montagne et océan, villa luxueuse et township de tôles. Mais Table mountain, Cape point où la garden route sonnent déjà en moi comme des lieux inoubliables. Et me donne raison sur la nécessité de repartir sur la route à nouveau, car le merveilleux n' a pas de fin, il suffit d' avoir le courage de se lancer sur son  chemin.








mercredi 11 janvier 2017

Adios Honor 7.

Après trois mois d'aventures communes, mon fidèle compagnon Honor 7 , a été enlevé à mon affection à Buenos Aires.

Dit plus crument, on a volé mon téléphone portable ... au sein même de ma chambre d'hôtel pendant mon sommeil alors qu'il était posé sur la table de nuit. Difficilement croyable et pourtant c'est bien arrivé  ! Un voleur sacrément culotté avec sûrement un complice au sein même du personnel de l'hôtel pour lui permettre d'entrer . J' ai bien fait une déclaration de vol a la police locale , mais bon voila, autant se faire une raison il ne reviendra pas.

Toujours est-il que j'ai quitté Buenos Aires au plus vite le lendemain, pas vraiment sous le charme, même si voir les langoureuses danseuses de tango ne m'a pas laissé insensible...

J'ai mis le cap sur Colonia del Sacramento en Uruguay juste sur l'autre rive du Rio de la Plata. Une toute autre atmosphère, avec ses vieilles ruelles pavées, son phare et son petit port sur lequel se retrouve tous les soirs les autochtones pour y siroter du maté tout en regardant le soleil se coucher... bref de quoi oublier ce cher Honor 7 . J'y suis très vite passé du stade énervé et dépité a celui de serein et libéré.

Il faut dire que sans téléphone on gagne un temps fou sur la journée pour tout simplement ne rien faire ce qui de nos jours est un luxe , et d'esclave ( d'internet, Facebook et autres sms...) on redevient maître de son temps...

Par contre plus de photos pour agrémenter mes textes, mais toujours autant d'aventures à raconter !
La suivante est le récit de mon voyage tourmenté entre Colonia en Uruguay et San Ignacio Missiones en Argentine via un passage semi-clandestin par Uruguayana au Brésil.
Il faut dire que j'ai cherché les emmerdes en passant par là plutôt qu'en suivant le chemin classique des touristes entre Buenos Aires et Iguassu.

En effet, et cela se comprend aisément, moins il y a de touristes et plus il y a de difficultés pour se déplacer et trouver un hébergement. Par contre  les rencontres avec les locaux sont d'autant plus aisées et authentiques qu'elles deviennent vitales pour se sortir de certaines situations.

Ainsi j'ai tout d'abord pris mardi vers midi un bus local s'arrêtant dans tout les villages pour remonter vers Salto puis Bella Union ou vers 1h du matin après 11 h de trajet pour faire 300 km j' ai réussi à trouver un hôtel bon marché sur les conseils du poste de police local.

Le lendemain , après une heure de stop sans succès j'ai finalement pris un taxi pour rejoindre la gare routière du secteur ou je suis arrivé 5 minutes trop tard pour prendre le bus. Le prochain étant dans 5 h je me suis remis au stop mais cette fois avec une autre tactique . Je me suis rendu directement dans une station service pour y accoster les conducteurs plus aisément, et bingo, un camionneur uruguayen accepte de me prendre à son bord direction la première ville brésilienne après la frontière.

Un voyage de 2H cahotique mais vraiment sympa avec Diego qui en cadeau , tout fier , me laissera un petit drapeau de son pays ! En échange je lui laisse le paquet de maté acheté la veille . Bon troc !

On passe la frontière sans aucun soucis ( il n'y a qu'une douane côté argentin, du coup pas de tampon du Brésil sur mon passeport ...) et il me laisse à l'entrée de la ville , je fais le reste à pied jusqu'à un arrêt de bus ou je demande des infos pour rejoindre l'Argentine ce qui vu mon niveau de portuguais est quelque peu problématique ; mais bon je comprend plus ou moins qu'un bus devrait bientôt y aller . 
Finalement il viendra au bout de 2H30 d'attente ! la notion de bientôt est toute relative selon ou se trouve ...

A bord je suis visiblement le seul étranger et on file direction la frontière de Pasos de Los Libres. Et là , gros problème . Le douanier brésilien me fait remarquer que je n'ai pas de tampon d'entrée au brésil et que du coup il me considère comme clandestin et ne peut accepter de me laisser sortir du pays. Gros stress pour moi , notamment lorsqu'il prétend que je dois rejoindre le consulat de France le plus proche ( tout de même a 500 km de là  ) pour m'y faire délivrer moyennant finance un droit de sortie . Les locaux s'impatientent et l'un deux vient à mon secours en essayant d'amadouer le douanier, il me fait discrètement comprendre que celui ci voudrait certainement un bakchich mais que je ne dois pas céder. Au bout d'un quart d'heure de palabre il me laisse finalement partir , ouf !
Mais le voyage n'est pas fini ...

Il me restera deux autres bus et 3h d'attente à Posadas pour arriver finalement vers 2H du matin a San Ignacio. Il s'agit d'un petit village construit autour des ruines d'une ancienne mission jésuite du 18 éme siècle ( celles du fameux film de Roland Joffé avec Jérémy Irons : Missions ).
 Dans les rues il flotte une ambiance étrange , pas de route goudronnée , juste de la terre ocre, de grands arbres verts et le bruit des cigales amazonniennes .  Mais paradoxalement encore beaucoup de monde sur la place du village, des autochtones indiens Guarani assis  à discuter entre eux en profitant de la relative fraîcheur de la nuit. Il y a là un arbre de noël fait de bouteilles en plastiques recyclées et cela me fait penser que dans deux jours c'est Noël ! Un Réveillon que je passerai aux chutes d'Iguassu loin de ma famille et sans bredala ni vin chaud... Un soupçon de nostalgie me prend mais je suis épuisé par ce voyage et ma priorité est de trouver un lit pour dormir.

Un jeune Guarani me renseigne , pas surpris de me voir arriver à cette heure tardive, et je trouve un lit dans une auberge bon marché. Quand je me couche il est 3h passé. C'était le prix à payer pour tracer sa route en dehors des sentiers battus ...






PS / Photo prise à Rio ou j'ai passé un nouvel an stratosphérique mais qui aura laissé des traces ...
juste avant mon bref retour pour quelques jours en Alsace pour me ressourcer après 3 mois et demi intense ; bientôt la suite de mon tour du monde direction Le Cap en Afrique du Sud.