jeudi 27 juillet 2017

Golden breed

Golden breed,
retrouver ce que l'on croyait perdu, il y a parfois des signes..., des signes qui vous donnent la force de continuer, d'aller au-delà.

Mais cette histoire là restera dans l'ombre, ce fut la journée ( et la nuit) la plus difficile de ce voyage.

Ce fut une idiotie de ma part, ce fut une mise à l'épreuve mobilisant toutes mes ressources physiques et mentales, ce fut des heures bestiales, et aussi quelques minutes mystiques.

Golden breed, une sorte de talisman, avec les étoiles comme guide et la prière comme réconfort. Au contact du volcan, un combat presque charnel avec la montagne, une odeur de souffre, des lueurs bleutées.

Rien que soi sur qui compter , et une issue finalement à rebours, renoncer était à la fois possible et impossible.

Pas d'autres explications à vous donner, cela restera un énigme, une page obscure.
Golden breed, des marais du Milford Sound  aux flancs du Kawa Ijen, tu es toujours en vie.


" Le sage est celui qui affronte toutes les tempêtes, sourire aux lèvres, et qui tient bon."















lundi 17 juillet 2017

La famille volcan.



Gravir des volcans aura été un peu comme un fil rouge de mon voyage.
Ainsi dans la famille volcan il y a d'abord eu le Mauna Kea à Hawaii,  puis le Villarica à Pucon au Chili ( ou je n'ai pas pu aller au sommet faute de moyens techniques suffisant...), ensuite le Ngauruhoe dans le parc de Tongariro en Nouvelle Zélande, suivi du célèbrissime Mont Fuji au Japon et pour finir ici en Indonésie avec dans l'ordre d'apparitions : le Batur, le Rinjani, le Bromo, le Semeru et enfin le Kawa Ijen.
J'ai tout eu et tout vu : la lave, les fumées, les gaz toxiques, les grondements de la bête...

Deux pas en avant puis un en arrière, deux pas en avant puis un en arrière... C'est à la fois mon ressenti lors de mon ascension du volcan Rinjani et vis à vis de l'accueil des indonésien.
Concernant le Rinjani c'est à cause de la pente raide en cailloux et sable volcanique provoquant glissades et decouragements dans ma progression vers le sommet.
Concernant les indonésiens ce serai plutôt de grands sourires et un ressenti sympathique trop souvent suivi d'arrière pensée commerciale voir carrément de harcèlement à dépenser et d'arnaques en tout genre.
Mais bon, le bilan reste positif puisque si je calcule bien, deux pas en avant et un en arrière cela fait tout de même avancer...

L'Indonésie ne devait initialement pas faire partie de mon voyage, mais après avoir essuyé un refus pour mon visa Russe lors de mon séjour au Japon, plutôt que de rentrer dépité j'ai vite rebondi sur cette destination.
Bye bye les forêts de Sibérie, bienvenue les plages, volcans, rizières et temples de Java, Bali et Lombok.

Un dépaysement assuré, une grande variété aussi entre Bali l'hindou qui grouille de vie et de touristes et Lombok la musulmane plus sauvage.

J'ai essayé d'adopter le mode de vie locale que ce soit en terme de nourriture ( très épicé !) ou de  moyen de déplacement ( en scooter et sans réel besoin de respecter un code de la route...) et quoi de mieux pour se fondre dans une culture que d'être hébergé chez l'habitant, réveillé au chant du coq ou à l'appel du muezzin.

J'ai été accueilli par plusieurs familles et pu observer leurs coutumes.
A Bali les femmes passent l'essentiel de leurs temps à préparer les repas mais aussi des offrandes de nourriture aux dieux dans des paniers en feuilles de palmiers  joliment décoré à partir de fleurs multicolores. Chaque famille ayant son propre temple à domicile et bien souvent un champ de riz à proximité . Les offrandes sont disposé un peu partout dans la maison et refait chaque jour. J'en avais ainsi une devant ma chambre et sur mon scooter chaque matin.
A Lombok, dans les campagnes reculées les enfants curieux d'apercevoir un visage européen dans leurs villages étaient tout heureux de me voir m'arrêter et de m'entendre dire quelques mots d'Indonésien :
"selamat pagi " (bonjour), "terima kasi" (merci), "itu baik" ( c'est bon),...

J'y mangeai dans des échoppes de rue pour l'équivalent de 5 euros des fritures de poissons ou de légumes , du riz à la sauce aux piments bien sûr et des bananes cuites dans les feuilles de bananiers. Le tout accompagné d'un jus de coco bien frais bu à même la noix.

Comme je l'ai déjà souligné en préambule, même si bien souvent il y a une arrière pensée mercantile, les indonésien restent un peuple agréable à vivre et avide d'échanges.

Mais je n'ai pas fait que manger et converser ; j'ai aussi visité des temples  ( le grandiose Borobudur, celui d'Ubud envahi par les singes) marché au milieu de rizières d'un vert éclatant ou le long de plages de sable blanc  et gravi plusieurs volcans ( endormi les volcans...).

L'ascension du Rinjani haut de 3726 m en une seule journée ( 2500m de dénivelé et un sentier droit dans une pente raide et glissante du style : " deux pas en avant un en arrière") m'a d'ailleurs valu en plus de quelques courbatures un des plus beau panorama de mon voyage. Des roches ocres et noir au bleu turquoise du lac au fond de son cratère en passant par le vert émeraude des forêts, avec à l'horizon la mer et des myriades d'îles parfois inhabitées.

Une image inoubliable, une de plus, qui restera gravé dans ma mémoire de voyageur au long cours.
Un voyage et un chemin de vie de presque un an qui s'achève dans quelques jours, après une dernière escapade au Sri Lanka .
Parfois le réel est encore plus beau, plus riche, plus incroyable que dans nos rêves...