jeudi 8 décembre 2016

Fitz roy / Cerro torre.













Lors de mon passage a El Chalten j'ai passé 4 jours a crapahuter sur les sentiers de montagnes approchant au plus près le Fitz Roy et le Cerro Torre.

Deux montagnes magiques, deux sommets mythiques, deux voisins mangeurs d'hommes.

Pour les français le Fitz roy reste associé a jamais à son premier vainqueur , Lionel Terray, qui en 1952 en compagnie de Guido Magnone, y fit étalage de tout son courage et tout son talent.
 Les pics alentours portent d'ailleurs les noms d'autres illustres tricolores : Poincenot, Metmoz, Guillaumet, Saint-Exupéry, passés par les airs au dessus de ces contrées inhospitalière a l'époque glorieuse de l'Aéropostale.

Quand au Cerro Torre il est plutôt lié aux italiens et à une des plus grande controverse de l'alpinisme moderne.
Lorsqu'en 1959, Cesare Maestri et Toni Egger affronte ses parois terminales de granit et de glace, le second y laisse sa vie alors que le premier affirme avoir en atteint le sommet mais sans preuves puisque les photos ont été perdus.
On met très vite en doute la véracité des propos de Maestri qui n'arrive pas à argumenter clairement a propos de la ligne choisie pour aller au sommet.
Walter Bonatti s'y frotte sans succès et le Cerro Torre est alors considéré comme une montagne impossible  ...
Touché dans son orgueil, Maestri y retourne en 1973 et arrive cette fois sans doute possible au bout de la paroi rocheuse mais ne franchi pas le capuchon de neige et de glace instable qui recouvre toujours le sommet du Cerro Torre.
Une ascension inachevée en quelque sorte et surtout une ascension "volée" , puisque réussi a l'aide d'un compresseur et d'une perceuse  lui permettant de fixer des pitons sur toutes les sections difficiles. Le fameux compresseur de 150 kilos étant toujours resté fixé sur la paroi depuis lors...

Toujours est il que vu d'en bas ces deux montagnes sont réellement impressionnantes et exercent sur vous une sorte de mélange entre effroi et magnétisme...
Ils sont caractérisés par une verticalité continue, des passages sur des murs de granite lisse ou sur de la glace friable, ainsi que par une exposition fréquente a des conditions climatiques extrêmes.

Deux belles rencontres et l'occasion de faire un retour en arrière historique sur la légende de l'alpinisme.

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