mardi 2 mai 2017

Loch Ard.

L'inspiration venant à me manquer, j'ai décidé, une fois n'est pas coutume, de vous raconter une histoire, une histoire tragique pour le coup...

Il était une fois le petit poucet...
non je rigole !

Plus sérieusement, en passant par la Great Ocean Road entre Melbourne et Adélaïde, une côte faite d'abrupte falaises calcaires et de plages battues par l'océan, je suis tombé sur le lieu du naufrage du Loch Ard.

En 1878, au large de Mutton Bird Island, à 4 h du matin lors de sa dernière nuit de traversée depuis l'Angleterre. Et alors que les passagers avait passer la soirée à fêter leur arrivée prochaine à terre après 3 mois de navigation. Le clipper s'est mis à dériver dangereusement sous l'effet de la forte houle et du brouillard vers les récifs affleurants la côte jusqu'à sombrer sur l'un d'eux.
Parmi les 37 membres d'équipage et les 19 passagers à bord, seuls deux survécurent. Eva Carmichael, qui ne savait pas nager et s'était agrippée aux débris de l'épave, fut rejetée dans une faille où elle fut secourue par l'élève officier Tom Pearce. Tom qui avait passé 4 heures à se débattre dans l'eau, gravit difficilement la falaise et donna l'alarme, mais aucun autre survivant ne fut retrouvé et par la suite seul quatre corps furent repêchés. Des corps qui repose désormais dans le petit cimetière sur une colline en arrière du lieu du drame.
Eva et Tom étaient tous deux âgés de 19 ans mais, malgré les spéculations de la presse sur une supposée idylle, Eva regagna rapidement l'Irlande ( cette fois en paquebot) et ils ne se revirent jamais...
Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas.

Je ne sais pas pourquoi ( peut être ce ciel tourmenté et ces vagues hostiles ?) mais en me promenant moi même sur le bord de cette falaise, sur cette plage au fond d'une crique isolée et dans ce cimetière, j'ai été pris dans l'ambiance et j'ai eu envie de rapporter cette histoire.

Les images ont du mal à transmettre le sentiment particulier que j'ai ressenti face à l'océan ce jour là, une sorte d'admiration mêlé à de l'angoisse...

Et l'aventure continue, une aventure à travers le monde parti d'une certaine frustration et qui aboutit à un paradoxe, celui d'une chose unique que l'on cherche à renouveler, encore et encore.















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