mercredi 15 février 2017

Drakensberg / lesotho

Déjà longtemps avant mon arrivée en Afrique du sud ces deux lieux m' aimantaient. Ils évoquaient à la fois une nature sauvage et préservée, nuages et à pics vertigineux,  espace hostile quasi inhabité.
Le Lesotho est une sorte d' enclave isolée du reste de la culture europeannisé d' une grande partie de l' Afrique du sud constitué essentiellement de bergers gardant leurs troupeaux de moutons sur des hauts plateaux venteux et des landes désolés situés le plus souvent à près de 3000 m d' altitude.
En effet le Lesotho est le pays à l' altitude moyenne la plus élevé au monde , plus de 2300 m !

Je l' ai abordé par le nord-est, au niveau du Sani Pass, un col uniquement accessible de ce côté en 4x4, a dos d' ânes ou à pied.
J' ai choisi cette dernière option bien sure. Une marche de 30 km environ aller retour à travers les montagnes du Drakensberg ( littéralement montagne du dragon )  qui évoquent sur beaucoup d' aspects les films du seigneur des anneaux. Des collines verdoyantes et des lacs sombres puis subitement de hautes falaises rocheuses et des cascades vertigineuses.
L' ascension reste relativement facile car progressive. Au col on passe directement au poste frontière et de suite on est dans une autre ambiance, hors du temps. Les bergers vivent ici dans des huttes sommaires faites de terre et pierre mélangés avec des toits de chaume.
Ils sont habillés d'une sorte de couverture de laine sombre et d' une cagoule qui leurs couvrent presque tout le visage et leurs donnent un air fantomatique. Ils me font penser à la tribue des Mogwai dans Star wars...Décidément les références cinématographiques de science fiction se multiplient. Mais il est vrai que l' on a du mal à se croire au 21 ème siècle dans cette ambiance là.

Le contact avec les autochtones est difficile car il sont soit farouches soit pressés de vous soutirez un peu d'argent en échange d' une photo ou d' un souvenir. Je leur donne plutôt un morceau de brioche qui constituait mon casse croûte, ils semblent apprécier la chose ...

Au col il y a également une auberge pour randonneur et un bar tenu visiblement par un allemand vu la décoration et le gluwein à la carte !
Je prends juste un café dans ce " plus haut bar d' Afrique" et attaque la descente.
Le retour vers la civilisation ordinaire est à la fois un pincement au coeur et un soulagement. Vivre dans ces contrées sauvages n' est certainement pas une sinecure, mais quelques jours histoire de deconnecter totalement ne m' aurait pas déplu !

Cependant j' ai encore tant de choses à voir dans mon road trip et peu de temps devant moi.
En voyage, presque à chaque instant, in est ammené à faire un choix : entre la gauche ou la droite, la poursuite de son avancée, le demi- tour ou le surplace.
Surplace qui signifierait d' une certaine manière la fin du voyage. Et j' ai - peut -être est ce d' ailleurs un tort ? - toujours en moi cette envie d' avancer, d' aller voir ailleurs, plus loin, toujours plus loin...


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